DE LA SYMETRIE, DE L'INCURVATION
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502 Bad Gateway
Bonjour,
J'ouvre un nouveau sujet pour donner suite aux débordements opérés au sujet de la hauteur du garrot : l'incurvation.
LA SYMÉTRIE
Elle se définit toujours par rapport à un axe de symétrie. Si l'équidistance suivant l'axe de symétrie existe, il y a symétrie.
Les constats :
— J'ai fait des relevés métriques sur des squelettes à Saumur et à Chantilly (sur le pelvis et les corps vertébraux) sans pouvoir conclure.
— L'assemblage des gamètes (M et F) sont différents dans la formation des cellules.
— La longueur des membres (ant. et post.) semble être égale droite/gauche.
— La taille des pieds antérieurs est souvent différente D/G.
— Des chevaux naturellement incurvés sont redressés (plutôt assouplis) par le travail mais restent toujours plus raides d'un côté.
— En homéopathie, le tempérament "lycopodium" a souvent une latéralité gauche.(faiblesse à gauche).
— En position fœtale, les poulains sont couchés sur un côté.
— dans l'hémisphère nord les éléments tournent à gauche.
— Les chaines moléculaires de produits naturels sont souvent dextrogyres (droite), les produits de synthèses : lévogyres (gauche)
Tous ces facteurs sont évoqués et ne permettent pas de justifier une incurvation prédominante naturelle chez nos chevaux.
— Chaque cheval a son sens de rotation au box.
— Tous les chevaux ont un côté de prédilection pour se coucher.
— Tous les chevaux ont, au galop, une préférence G ou D.
— Tous les chevaux, appuient mieux d'un côté.
— Après la naissance, les poulains sont "droits" moins à 12 mois et encore moins à 2 ans.
— etc ……
La dissymétrie est une évidence biologique.
Nous écarterons toutes les causes pathologiques de l'incurvation qui ne concernent pas ce sujet.
Je crois que la raison n'est pas structurelle selon les relevés métriques.
— Elle ne concerne pas la physiologie musculaire directement car les muscles sont "contractiles", perfectibles et évolutifs avec un peu de travail et d'entrainement.
La zone intermédiaire entre le corps du muscle et son insertion osseuse ; les aponévroses est peut-être mise en cause.
Cette zone est le siège des claquages musculaires, des contractures, des arthroses, car elle ne se modifie pas ou très mal ...
Les aponévroses sont aussi les tissus tendineux qui "assemblent" les vertèbres pour former le colonne, Ces tissus "tendineux" assurent par exemple le maintien de la tête sans fatigue !
Les aponévroses sont peu élastiques, peu irriguées et se déchirent en cas de surcharges.
Je pense donc que la latéralité des chevaux se trouve dans l'absence de symétrie dans la loi tri-dimensionnelle. (Cf Giniaux)
En effet, si les chevaux se plient en manipulation, ils ne le vont pas avec la même aisance D/G.
Exemple, une flexion manuelle de l'encolure est possible D/G, mais on constate une différence de hauteur de tête. Plus la tête sera haute, plus on sollicitera l'épine dorsale. Donc, avec une obliquité différente des apophyses à droite et à gauche.
Cette différence permet de découvrir le siège de la dissymétrie.
Les chevaux "redressés" ont, au préalable, une certaine laxité tendineuse.
Ne commence-t-on pas le travail d'assouplissement des danseurs-étoiles à l'âge de 6 ans ?
Merci de vos observations et commentaires.
Amicalement.
Message édité par: BLB, à: 2010/05/23 09:50
Merci Pascale pour vos précisions utiles à ceux qui n'ont lu ni Giniaux, ni Racinet.
Je n'ai aucune autorité pour parler d'équitation, mais pour donner suite aux échanges antécédents :
Le cheval raide à droite (par exemple) ne se plie pas, ne s'arrondit pas sur une rêne droite. Le meilleur moyen de l'y inviter est encore de lui sortir légèrement le bout du nez à gauche. Ainsi, sa CV gagnera en amplitude et en souplesse, il commencera à s'assouplir et à s'arrondir puisque nous sommes dans les trois dimensions.
Et l'on retrouve l'application de ce qui Pascale à judicieusement exposé.
Amicalement.
vite fait avant la première soirée de mai, sans pluie, sans vent, sans froid donc ensoleillée pour les grillades... .
La pratique prouve que vous avez raison Bruno,
lorsqu'un cheval a des difficultés (donc liées presque tout le temps à des douleurs)à se plier à droite par ex il est bon avant tout de le plier -même exagèrément- à gauche, sans stress. En combinant cette incurvation à gauche avec une flexion de mâchoire, on a plus de chance de faire cèder ce qui bloque l'incurvation à droite.
Un exo de référence pour cela est:
une contre-épaule en DD, ici à main droite, donc pli à gauche, au pas, lente, calme et assez exagèrée dans le déplacement. Une pause à l'arrêt. On verrifie les possibilités d'incurvation À droite. Pause à l'arrêt. etc... .
Bonne soirée
amicalement
Pascale
Bonjour Bruno,
Merci pour votre analyse détaillée qui soulève beaucoup de questions de ma part.
Vos observations sont académiquement correctes ; mais, sont elles suffisantes ?
« Plus on sait, plus on sait qu’on ne sait rien. » (“The more we know, the more we know that we know not.” – Shakespeare)
Personnellement, j’ai pu observer entre autres.
- Des chevaux avec des crânes asymétriques ; les plus mal formés étaient difficiles.
- Quelques cas avec une légère différence de longueur entre l’antérieur droit et le gauche, mesurée du boulet au genou et/ou au coude.
- Que la plupart des chevaux conçus et nés dans l’hémisphère nord ont un sabot antérieur au moins un peu plus large à gauche ; et, qu’ils tournent plus facilement vers la gauche.
- Que la plupart des chevaux conçus et nés dans l’hémisphère sud ont un sabot antérieur au moins un peu plus large à droite ; et, qu’ils tournent plus facilement vers la droite.
- Que beaucoup de chevaux sont confus par les demandes de flexions extremes du côté concave ; et, qu’ils se redressent plus facilement sans forcer en demandant d’abord une flexion de la mâchoire, puis le positionnement de la tête et de l’encolure avec une rêne d’ouverture du côté convexe.
- Que les manipulations, en main ou sous la selle, qui tendent à équilibrer symétriquement le cheval, donnent des résultats fiables et permanents aux niveaux physiques, physiologiques et psychiques.
Vous avez eu raison de préciser que:
« Après la naissance, les poulains sont "droits" moins à 12 mois et encore moins à 2 ans. »
Mais je pense que vous voulez dire que les poulains ont surtout un rachis droit?
En effet, dès qu’ils peuvent se mettrent debout les poulains cherchent une position qui leur fournit un équilibre stable ; pour l’obtenir, ils écartent leurs antérieurs ; ils rigidifient leur dos ; et, ils placent leurs postérieurs avant même de tenter un premier pas.
Les silhouettes d’un poulain qui vient de naître nous montrent bien une courbure vers la gauche.
http://www.bigsoar.com/AZURALBUM.html
On peut y voir une flexion latérale vers la gauche de la tête et de l’encolure, une contraction qui colle le coude gauche contre la cage thoracique et une autre qui maintient le grasset gauche contre le flanc.
Cette position aura son empreinte sur le comportement du cheval ; seule la découverte d’un équilibre plus proche de la symétrie parfaite pourra se substituer comme une nouvelle empreinte. Elle sera la cible de ses réflexes
C’est tout pour aujourd’hui ; il faut que je bouge.
Amicalement,
Michel
Post edited by: KAPLAN, at: 2010/05/24 00:48
Post edited by: KAPLAN, at: 2010/05/24 19:58
Post edited by: KAPLAN, at: 2010/05/24 20:01
Bonjour,
Vous parlez ici de l'inflexion naturelle que nous cherchons à corriger pour obtenir une symétrie musculaire égale des deux côtés. J'ai eu l'occasion de travailler un cheval dont l'inflexion à gauche était tellement forte qu'il m'était impossible de le travailler droit.Le galop à main droite était évidemment à oublier. J'ai travaillé 3 mois au pas l'épaule devant la hanche sans rechercher le galop pendant cette periode. J'ai également effectué beaucoup de travail au trot, le nez " en bas " jusqu'à ce que j'obtienne un contact franc des deux côtés. Cela obtenu, j'ai demandé des petites flexions des deux côtés. Le jour où j'ai estimé qu'il était prêt, le galop rassemblé était là, ainsi que le piaffer que le cheval ne connaissait pas!
C'est un cas extrême qui démontre qu'une bonne préparation de base peut corriger ce " défaut " sans forcer et en pratiquant la petite épaule en dedans sans flexion.
Frédy
Bonjour,
comme la loi tri-dimentionnelle vient d'être évoquée récemment sur ce forum, j'en propose ici un petit résumé (info Dr. Giniaux / JCR):
Trinôme 1:
l'incurvation latérale d'un segment,
avec la rotation vers l'extérieur de son bord supérieur,
provoque la CONVEXITÉ de ce segment (il s'arrondit).
Trinôme 2:
l'incurvation latérale d'un segment,
avec la rotation vers l'intérieur de son bord supérieur,
provoque la CONCAVITÉ de ce segment (il se creuse).
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Application de cette loi sur la CV du cheval pendant l'incurvation:
T1:
l'incurvation latérale de la CV du cheval,
avec rotation vers l'extérieur des apophyses épineuses,
provoque la CONVEXITÉ du dos (il s'arrondit).
T2:
l'incurvation latérale de la CV du cheval,
avec rotation vers l'intérieur des apophyses épineuses,
provoque la CONCAVITÉ du dos (il se creuse).
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Il n'est pas difficile -je pense- d'imaginer toutes les conséquences qu'impose cette loi sur
-la manipulation chiropractique/ostéophatique
-l'équitation (qui ,en fait, est aussi une "manipulation").
Au suivant! ;-)
Amicalement
Pascale