Monter en legerete: combien cela coute?
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Ce sujet a mis du temps a interresser le forum.... Plus que le choix" monter en legerete ou pas". Comment promouvoir une ecole si elle reste inaccessible financierement? Car finalement ca bien la le probleme, l'autre equitation s'est vulgarisee et s'est rendue accessible.... pas la notre?
Un choix? quel choix? bien sur je ne vais pas virer" Rollkur", parce que j'ai assez de connaissances pour m'en sortir et ne pas avoir envie d'aller dans cette direction.
Mais quel est mon choix? qund on a une famille et plein d'autre parametres personels, oui, le sacrifice financier a ses limites.
maintenant, si on envisage le probleme dans son ensemble, nous, adeptes de la legerete et enseignants de la legerete, nous sommes bien hypocrites et snob en disant: oui il faut transmettre, oui il faut promouvoir , mais va falloir y mettre le prix.....
Honetement, combien d'entre vous , enseignants, avez reellement pris l'engagement de transmettre tout votre savoir a un apprenti? et reellement prendre la responsabilite de faire survivre cet enseignement?
Parfois je ressens que la motivation et les qualites d'un apprenti de la legerete a moins d'importance que son porte monnaie... n'est ce pas contraire, finalement, a notre ethique?
Il n'y a pas si longtemps, on m'a fait la remarque que si j'en ai pas les moyens financiers de mettre tous les atouts de mon cote, et bien je devrais envisager d'arreter de monter a cheval parce que cela ne sers a rien, et que je devrai rester femme au foyer ( en resume, si je n'ai pas les moyens de depenser 1200$ par mois pour mon cheval, et bien je ne le merite pas c'est tout)
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/05/04 18:16
Désolé Sandra, mais je ne vois pas le rapport entre le fait de faire bien et le prix.
je n'ose croire que faire bien coûte plus cher que faire mal !
Je crois qu'un enseignant donne ce qu'il a (le meilleur) et que le prix concerne le snobisme d'un enseignant souhaitant une sélection der ses élèves par le porte monnaie.
je comprends aussi qu'il soit tentant de vendre une leçon 100 euros au lieu de 10 !
Votre propos me rend mal à l'aise.
Amicalement
Bruno dLB. wrote:
Votre propos me rend mal à l'aise.
Amicalement
La situation generale me met mal a l'aise...peut etre que mon propos, en toute franchise, vous met mal a l'aise. Les etats unis m'on enseigne a parler franchement d'argent et des problemes. En europe, on pense encore que c'est tabou.
Oui, le monde de l'equitation de legerete n'est pas tout rose non plus.
Sandra Mesrine écrit:
Oui, le monde de l'equitation de legerete n'est pas tout rose non plus.
le monde de l'équitation tout court
monter à cheval est une occupation plus onéreuse onéreuse que beaucoup d'autres, avec ou sans légèreté
je comprends aussi qu'il soit tentant de vendre une leçon 100 euros au lieu de 10 !
s'il y a preneur à 100 €, pourquoi les refuser ?
vous avez parlé du snobisme de l'enseignant, Bruno ; il faudrait aussi évoquer celui du client
Message édité par: france, à: 2010/05/04 20:07
prendre la responsabilite de faire survivre cet enseignement, le rendre accessible
C'est la le fond de ma question, mais personne ne semble vouloir y repondre, ou partager leur reflexion la dessus...
Pour approcher le "Seigneur PS" sur les pistes d'entrainement, je faisais le lad à Chantilly.
Des heures de pansage, de fumier (sans brouette) debout à 5 heures du matin (dur pendant les vacances de Noël) contre le privilège de monter sur les pistes.
Si je pouvais recommencer .....
Jean nous donne aussi un témoignage de ce genre avec des petits jobs d'étudiant ...
le snobisme a toujours existé mais il ne donne pas accès à la connaissance.
Si un cavalier déterminé se propose de soigner les chevaux comme un palefrenier contre des heures de monte, il trouvera encore aujourd'hui. On attendra de lui, du sérieux, du travail et cela, sans considération pour sa tenue vestimentaire.
Amicalement
malheureusement, dans la société dans laquelle nous vivons, se payer ses heures de cours contre du travail de palefrenier (ou autre) est assimilé à du travail au noir (avec tout ce que cela entraîne financièrement parlant!)
Pour ce qui est du coût effectif de l'enseignement de l'Equitation, tout dépend de qui on s'adresse; il est certain que certains écuyers demandent entre 80 et 100 euros de la séance; mais il y a effectivement aussi des enseignants, dont le nom est moins connu, qui sont à même de proposer un enseignant de qualité aux cavaliers soucieux de belle équitation pour des sommes plus abordables.
Tout en sachant que la démocratisation de l'équitation s'est faite en utilisant à l'origine des militaires en retraite et des jeunes passionnés , pour qui l'argent n'était pas le "nerf de la guerre", que la mutualisation des compétences était de règle, ce qui a permis de proposer l'heure d'équitation à un prix défiant toute concurrence.
Tout en ayant à l'esprit qu'il est normal que les compétences se paient raisonnablement et que des années et des années d'enseignement, de remises en question, de réflexions se doivent de se faire payer à leur juste valeur.
KATZ Yves wrote:
malheureusement, dans la société dans laquelle nous vivons, se payer ses heures de cours contre du travail de palefrenier (ou autre) est assimilé à du travail au noir (avec tout ce que cela entraîne financièrement parlant!)
Oui, et c'est une bonne chose, pour le benefice des deux ( il y a des abus des deux cotes)
Maintenant , peut etre que c'est dans le fond qu'il faudrai travailler a cahnger le status de l'equitation de legerete.
Il y a plein de soutien financier et administratif, pour la sauvegarde des metiers d'art et artisanat en disparition, des fonds internationaux pour la sauvegarde de tresors historiques, etc..
Peut etre que si l'on veux sauver l'equitation de legerete, il serait temps de penser a comment le faire. Creer une ecole, un apprentissage, une bourse d'etat officielle, faire reconnaitre la discipline comme discipline d'art comme faisant partie de notre culture, de notre histoire.
Est ce que l'equitation de legerete peut etre sauvegardee sous la tutelle du ministere des sports? Surement pas.
On a bien cree des ecoles de Jockeys, pourquoi pas une ecole de l'equitation de legerete qui recruterai les jeunes de talent et de motivation dans laquelle on pourrais suivre une formation complete et un tour d'europe en apprentissage?
L'ecole de legerete, c'est une philosophie mais c'est aussi un savoir tecknique. On ne peut pas apprendre tout un savoir et son histoire, y compris celui de la haute ecole et des airs oublies, la recherche d'application des methodes, avec un stage deux fois par an.
L'apprentissage serieux et ambitieux ne peut se faire que sous les yeux du maitre, tout les jours...
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/05/04 21:14
Sandra Mesrine écrit:
C'est la le fond de ma question, mais personne ne semble vouloir y repondre, ou partager leur reflexion la dessus...
c'est qu'il y a peu à réfléchir
soit on trouve un enseignant de bon niveau mais de faible notoriété ; ses leçons auront un prix abordable
soit on court après un nom connu et on en paye le prix
les deux questions à se poser sont :
- la notoriété fait-elle la valeur réelle ?
- est-on vraiment d'un niveau nécessitant le recours à quelqu'un de très cher (je ne dis pas cela pour vous, Sandra)
Est ce que l'equitation de legerete peut etre sauvegardee sous la tutelle du ministere des sports?
la préoccupation du ministère des sports est d'ouvrir tous les sports à un maximum de pratiquants, sans discrimination de classe sociale ou de revenu...c'est très loin du conservatoire élitiste
le ministère de la culture a déjà participé à la création de l'académie de Versailles ; certains reprochent à cette institution d'être trop axée spectacle et pas assez academique
Message édité par: france, à: 2010/05/04 21:37
je suis d'accord avec juliette, c'est une demarche, evidemment il est souhaitable de se faire épauler par un professionnel quand on "cale".. j'apprecie les stages, cette année, j'en fait deux, mais c'est exceptionnel! effectivement le cout est souvent "blindé", mais bon, les intervenants viennent de très loin, ont une longue experience qu'ils monnaient..je dirais: si encore le stage "vaut le coup", qu'on en sort avec des acquis, des projets, un plan de travail pour quelques mois.. (j'ai recemment suivi un stage (que) d'une heure avec bertrand Ravoux, grace a un desistement) j'ai été ravie de l'opportunité, ça m'a ouvert des pistes de reflexions, que je complète par des lectures.. et ça m'a couté 45 euros.. c'est a mon sens "un bon investissement!
je vais prochainement a nantes suivre un stage d'helène Arianoff,deux jours,350 euros.. c'est mon cadeau d'anniversaire.. ce sont les cerises sur le gateau!
ceci dit tout ce qui brille n'est pas d'or, et je fais verifier la justesse de mes épaules en dedans par ma monitrice, qui sait très bien a quoi ça doit ressembler!
alors , les grands noms, les grandes references..oui , bien sur! mais il y a souvent tout près de nous des personnes aux noms plus modestes qui sauront fort bien nous guider aussi!ne les oublions pas!
amicalement, françoise