Quel début de séance?
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J’ouvre ce sujet pour ne pas alourdir celui de Daniel Reyssat : « Conseils sur le travail d’une PS », développé dans la rubrique Photos et Vidéos du forum.
Bernard Maurel a commenté ainsi le galop nuque basse de la monture de Daniel :
Oui, la première vidéo est bien, elle ne fait rien, mais elle le fait bien ... et c'est déjà beaucoup ! D'ailleurs quand on peut revenir en cours de séance, à des respirations comme celle-ci, au trot ou au galop, c'est le signe que le travail est bien conduit.
Serge Mulot, quant à lui, fait dans le court :
Je viens de regarder votre vidéo (du début).
Dés les premières secondes, votre jument a l'encolure à l'horizontale et je me suis donc arrêté là.
Remonter la base de son encolure.
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Etant moi-même abonné aux PS, j’apprécie la générosité et le sérieux au travail de cette race ainsi que sa capacité de concentration peut-être supérieure. Toutefois, je me pose des questions quant à la meilleure façon de gérer un début de séance, disons les vingt premières minutes.
Bien sûr, un coup de longe ne fait de mal à personne mais ce n’est pas toujours possible. Dix minutes de pas monté sans rien faire mais « en le faisant bien » sont généralement regardées comme le minimum syndical. Mais après ?
C’est là mon questionnement : Après les dix minutes de pas sans rien faire, est-il bon de passer directement au trot pour continuer la mise en route des fonctions circulatoires et respiratoires au risque de faire du kilométrique, cheval plat, un peu sur les épaules, puis de poursuivre au galop ce qu’il est convenu d’appeler la détente, avant d’attaquer le travail proprement dit, ou, ne vaut-il pas mieux aborder rapidement les assouplissements généraux (avant de songer à trotter ou galoper) de manière à éviter la phase peu passionnante du trot ou galop à plat ?
Par assouplissements généraux, on aura compris, par exemple, épaule en dedans sur le cercle ou sur le droit au pas. En évitant toute ébullition, cela va de soit.
Merci pour votre aide.
Merci Cavalié pour cette première contribution pleine de modération.
Je vais préciser ma question: Il est souvent dressé en postulat qu'il ne faut rien demander au Cheval tant qu'il n'a pas fait un temps de galop aux deux mains. Mais je me méfie des postulats. Donc, est-ce "brusquer un cheval au sortir du lit" que de lui demander un peu de deux pistes au pas avant qu'il n'ait été articulé au galop?
Encore merci.
De Lubersac dressait ses chevaux entièrement au pas durant un, deux ans...
Je n'aime pas les détentes kilométriques, celà n'apporte rien je trouve. Je préfère incurver le cheval sur des spirales au pas aux deux mains, sur des grands cercles au trot (voire direct au galop suivant le cheval), rênes LIBRES, pour délier la mécanique. La facilité à faire une serpentine marque le cheval délié à mon sens.
Les Anciens utilisaient d'après ce que j'ai compris, la giravolta en début de séance, une sorte de volte serrée épaules en dedans.
Je suis assez daccord avec vous Délphine et Christopher. Il ne sert à rien, à mon avis, de faire des kilomètre pour rien et il faut se méfier des postulat. Il m'arrive souvent avec des jeunes chevaux un peu chaud de prendre assez rapidement le galop plutot que d'être obliger de les "tenir" au pas ou au trot. La seule chose que je demande à ce moment c'est que le cheval ne precipite pas et ne se couche pas. Pour le travail de 2 piste au pas assez tot dans la séance, je ne vois pas en quoi il pourait être nuissible si il est demandé dans un esprit de décontraction du cheval.
Cordialement
Didier Cavalié
Bonjour Christopher,
Il existe aussi des exercices simples et redoutables pour le cheval et le cavalier : les cercles de Saint André.
exercice 1 : pli interne / hanches externe
exercice 2 : pli externe / hanche interne
exercice 3 : pli externe / hanche externe
exercice 4 : pli interne / hanche interne
Ces figures peuvent être réalisées sur 4 cercles ou sur un huit de chiffre :
— aux deux mains pour les cercles,
— puis avec une seule rêne, la main libre dans le dos
— avec les jambes sans mains, régulation de la cadence et de la direction (plus difficile).
C'est aussi le moment d'une leçon de biomécanique et de compréhension du fonctionnement du rachis.
Oui Bruno, mais concernant les cercles, si je pratique 1 et 3 en début de séance, je réserve 2 et 4 pour la fin car je les trouve plus difficiles pour le cheval.
Sans aller jusqu'au "sans les mains"pour ces exercices, je cherche à les garder silencieuses et rapprochées l'une de l'autre, se touchant presque. Avant que de céder à l'envie d'en déplacer une, je commence par renvoyer le cheval sur son mors avec l'assiette et les jambes. Si malgré tout, cela ne marche pas, j'en déduis que le cheval (ou moi) n'étions pas prêts pour l'exercice.
Mais pourquoi ne pas expérimenter ton expérience...
Au plaisir de te relire.
Tu es sûr de ne pas confondre 2 et 3, CC ? Le 2 me paraît nettement plus facile que le 3.
De mon côté je commence au pas et je fais dans l'ordre 1-2-4-3
Quant à l’ordre d’exécution de ces figures, c’est au cheval qu’il faut le demander !
Ainsi que Christopher le suggère.
Cordialement, Bruno
Quelqu'un n'a-t-il pas dit - avec une pointe d'humour - que le Cheval s'adresse à notre intelligence? Mais on s'écarte un peu du sujet.
Par ailleurs, ne convient-il pas d'avoir un mode de démarrage "spècial temps froid" puisque l'hiver ne fait que commencer? Et dans ce cas faire un peu de kilométrique au trot à bas régime?
Adapter le travail à la saison...
Bonjour d'accord avec Christopher que le mode de démarrage dépend de la saison et du cheval , de ses besoins , de son âge : mon "vieux" c"est préchauffage en mode massage au boxe et 20 mns au pas juste pour chauffer la mécanique , alors que le "jeune " c'est pas -galop assez vite et galop un peu fort parce qu'il a besoin de cela pour se mettre en route .
Il faut s'adapter aux capacités aux tempéraments et s'attacher à trouver qu'elle est la meilleure façon de faire pour chaque cheval !
Couramment je fais toute la gamme des assouplissements au pas avant de faire autre chose , cela permet de faire monter la température doucement et de délier sans forcer tout en repérant les limitations du jour . On ne travaille jamais assez au pas .
A chacun de sentir réfléchir et agir en conséquence , la plus grande erreur à mon sens étant de se créer un dogme et de le suivre aveuglément . En équitation tout est vrai et tout est faux , question de dosage et de timing .
Bonjour M Cunningham, pour apporter ma petite contribution je décrit mon début de séance qui je pense est le lot de nombre de cavaliers. Pas rènes longues mais en demandant tout de même au cheval de ne pas se coucher sur l'épaule intérieure dans le virage puis un peu de trot dans le même esprit. je précise que ces 2 phases la ne sont pas très longues (une petite dizaine de min en tout) puis je demande un peu de travail de mobilisation au pas ( déplacement des hanches et des épaules) et ainsi de suite en resserant un peu mes exigeances au fur et à mesures de la seance et du ressenti à cheval.
Cordialement
Didier