L'equilibre naturel
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Je serais donc heureux d'étendre le sens du mot "connection" et de lui associer l'image la plus large possible, physique et morale s'entend .
En ce qui concerne les remarques sur le fonctionnement de la cage thoracique, il s'agit juste d'avoir un cheval dont la respiration n'est pas perturbée par l'exercice demandé ( contrairement à ce qu'on voit trop souvent sur les rectangles ou dans les spectacles chez ceux qui ne pratiquent pas l'équitation classique qu'ici nous défendons ...)
A compter du moment où le cheval est éduqué dans la décontraction, que sa gymnastique est progressivement conduite,que l'on ne va pas plus vite que nécessaire , eu égard aux progrès et capacités du cheval, que le cavalier est à l'écoute des messages que transmet le cheval, la respiration de ce dernier gagnera en amplitude. D'où meilleure oxygénation, d'où meilleur fonctionnement musculaire, donc meilleure réponse du cheval sous la selle aux demandes du cavalier. Le stress provoqué par une équitation contraignante, trop rapide, coercitive même si cela n'est que peu apparent, ne peut se concevoir dans une équitation respectueuse du cheval et de son cavalier.
Bonne fêtes et année 2013 positive pour tous, chevaux comme cavaliers.
Bonsoir,
Dès que l'on parle de tension ou d'appui, je pense tout de suite au très bon livre de Jean Saint-Fort Paillard où il en parle si bien...
" La qualité ' tension ' que l'on doit justement rechercher et apprécier chez un cheval ne se juge en aucune façon au degré de tension de ses rênes "... Et,
" La fausse piste de l'appui facteur d'équilibre... Et si l'on tient (tout de même) à employer ce mot, on peut dire que le cheval a un ' bon appui ' quand fidèle au mors il ne tire pas."
Pour convaincre je ne vois pas mieux...
Amicalement.
J'aimerai lire Monsieur Saint-Fort Paillard en Francais. J'ai ses livres en anglais. Ce qu'il dit a du "common sense" ou bon sens.
C'est bien . ce que je vous conseille d'approfondir c'est d'un coté le concept de " tension " et d'un autre coté le concept de " contraction " . Au jour d'aujourd'hui , si j'ai bien compris pour vous tension et contraction cela se confond , mais vous allez voir progressivement que ce sont deux notions tres différentes . la contraction c'est un phénomène naturel produit par l'instinct de l'animal , et à l'inverse la tension (de l'appareil locomoteur) , c'est une notion non naturelle qui vient du travail de manège .
Souvenez vous qu'un cheval , ce n'est pas un etre humain . C'est un animal évolué , mais il n'a pas notre capacité cérébrale , et donc quand on lui demande une chose non naturelle ( de charger son dos) , le cheval est souvent de bonne volonté , mais quand même son cerveau n'est pas préparé , et il se contracte ( il fait le dos rond en contraction) . c'est normal et pour moi c'est même la marque qu'il est en bonne santé .
Il faut toujours remercier un cheval de se contracter , et le remercier encore plus d'accepter de se décontracter . Cela veut dire qu'il est un être vivant .
Quand il s'agit du mouvement, il faut garder à l'esprit que les muscles de contention doivent rester maîtres des muscles de gymnastique et les contrôler, sinon la puissance des derniers emmène le corps, soit dans des gesticulations incontrôlées et incontrôlables, soit dans des raideurs invalidantes pour compenser le manque de contrôle et contraindre le corps. Les exercices à la barre et les barres au sol travaillent ces petits muscles profonds, ceux qui contrôlent la structure qu'est le squelette des danseurs, permettant les grands jetés et autres prouesses "au milieu", dans la plus grande souplesse des membres et de la colonne vertébrale qui nous ravit tant.
La même chose pour les chevaux. Il faut regarder les planches d'anatomie du cheval et ses 4 plans, de superficiel à profond, pour voir quels muscles doivent être travaillés et je dirais "bichonnés", car ils sont la source de l'équilibre dans le mouvement, autorisant la souplesse dans l'harmonie des grands muscles "bêbêtes" de gymnastique....je dis bêbêtes, parcequ'ils sont tellement moins pourvus de motoneurones que les petits muscles juxtavertébraux, qui, eux, perçoivent et ordonnent avec tellement plus de pertinence grâce à leur riche connexion avec le système nerveux!
Moi, j'ai un faible pour les muscles de l'encolure; anatomistes et observateurs du mouvement équin, scientifiques ou équitants, s'accordent tous pour dire que l'encolure a un rôle primordial dans la locomotion. Et pourtant, ce rôle est négligé sur le plan des exercices musculaires (il y en a tellement des muscles dans l'encolure, et sur les 4 plans, du plan superficiel au plan profond!! trop?), et on se contente souvent de dire que ce grand balancier est bien embêtant pour l'équilibre du cheval de dressage, et on tient à refouler, en tendant le cheval entre la main et les jambes, son poids vers l'arrière. Quant à la tête, elle est bien embêtante aussi avec sa bouche qui pose les problèmes les plus importants aux cavaliers depuis la nuit des temps, suscitant l'invention de milliers de mors différents, et de muserolles à crémaillères. D'ailleurs, elle est à peine dessinée, et parfois même pas, dans les schémas expliquant le mouvement, et l'encolure n'est là que pour moduler sa position et son contour de l' extension au ramener, avec ce que ces paramètres-là induisent sur la locomotion. Sa musculature si complexe, seuls les anatomistes purs en parlent, et sa musculation fine n'est jamais évoquée. Alors, forcément, le problème du contact se pose. Enfin, c'est l'état de ma réflexion actuellement...
la grande difficulté que pose l'encolure , c'est d'avoir les vertebres cervicales harmonieusement reliées entre elles et harmonieusement reliées aux vertebres dorsales , or muscles et tendons , contractés par les fausses flexions physiques et morales , nous rendent ici la tâche magnifiquement complexe ...
eh oui! c'est évidemment la bonne remarque et la bonne raison de son délaissement.
J'ai écrit "forcément le problème du contact se pose" (parce que cette encolure ne se tient pas d'elle-même sous la poussée des muscles puissants de l'arrière) et je voulais ajouter "et celui de la tension, de la nature de la tension, de son siège, et donc de ce que l'on met derrière ce mot". En gym, en danse, en sports bien compris, on appelle "gainage" ce qui permet le développement du mouvement large, rapide et puissant dont je parlais plus haut. Ce n'est pas le gainage des formes superficielles "pour rassembler les faibles et les égarés" que les médecins préconisaient aux femmes de l'après-guerre..:D.Non, non et pas non plus les formes embouties des muscles superficiels de bien des chevaux de dressage: c'est celui qu'on ne voit pas, celui de la contention du squelette!!!J'ajoute que la montée du garrot tellement recherchée s'accompagne naturellement d'une extension de la charnière cervicale, et qu'il faut bien du savoir-faire équestre pour contrebalancer avantageusement ce mouvement mécanique naturel sans forcer artificiellement sur cette charnière si fréquemment lésée, car si fréquemment forcée.
Nelly, en vous lisant je pense au yoga. Mais comment adapter le yoga aux chevaux ?
Il est vrai que le terme "tension" est inapproprié pour qui n'a pas une connaissance de la terminologie équestre française suffisante et en relation avec une formation pratique classique.
Ce terme de tension en parlant de la ligne du dessus exprime sa capacité à s'étendre dans une tonicité la plus grande possible afin de permettre un jeu plus important des antagonistes que sont les muscles du dessous . Il ne faut nullement y voir une référence au même terme employé en physiologie musculaire humaine.
De la même manière, le fait de parler d'un cheval tendu recouvre certainement plus un état psychique qu'une condition physique. En être conscient permettrait à nombre de cavaliers de ne pas se fourvoyer dans une direction sans issue.
L'image que véhicule le mot "connection" me semble un peu réductrice, dans la mesure où elle ne tient pas compte du ressenti du cavalier avec un cheval disponible de la tête à la queue, pour qui le poids du cavalier n'est plus une gêne, mais au contrairte le plus qui va lui permettre de mettre en avant ses qualités propres.
Quant au contact, ce qui s'y rattache va évoluer au fur et à mesure que le cheval modifiera, par la gymnastique éducative que va lui proposer son cavalier,ses équilibres; DE franc, il doit devenir moelleux,souple, puis doux et léger.
En fait à chacun de traduire par des mots ce qu'il attend de son cheval, en prenant le soin d'expliquer à tous (le cheval comme les élèves et les spectateurs)ce qu'il sous entend dans son vocabulaire.
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/