le genie equestre
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L'idée d'un génie equestre est impossible , cela voudrait dire qu'une personne sait par avance , mettre des choses en pratique , sans avoir étudié la base theorique sous jacente . L'equitation est faite de grands paradoxes , un de ces paradoxes est que ; bien que l'animal est vivant , et bien que les lois intimes du vivant nous échappent , la justesse de l'equitation ne peut s'acquerir que par la theorie . Et la theorie de nos anciens est un corpus methodologique extremement complexe , et le génie est totalement absent de cette histoire .. culture et travail oui , génie non ..
il n'y a jamais eu aucun génie equestre , il y a que des praticiens ..
Le genie equestre n’a rien avoir a voir avec le dogme equestre. En fait les genies sont ceux qui ont revise, adapte, depasse, re-ecrit le dogme. Caprilli vient a l’esprit. Nous connaissons Xenophon parce qu’il a ecrit ce que personne n’avait imagine a son époque, nous connaissons Pluvinel parcequ’il s’est demarque de Pignatelli, nous parlons encore de Baucher parcequ’il a tout re-invente et nous a montre comment la science de l’apprentissage cognitif pouvait aider le cheval a cpmprendre. Il a utilise un nouvel equilibre hippique, cree des nouveaux mouvements qui n’etaient meme pas imagines comme possibles et nous a laisse de nombreux principes jamais imagine avant lui.
En fait le “dogme classique” dont La Gueriniere est le representant principal a beaucoup de recettes et de codes mais tres peu de principes fondamentaux. Le dogme classique est plus confus que complexe et un chat n’y retrouverait pas ses petits.
Le genie consiste a avoir du talent tous les jours et, dans notre métier, de s’entendre avec tous les chevaux, y compris les plus difficiles. Dresser des chevaux impossibles ne releve pas de l’etude d’un livre ou d’un autre mais du tact, du courage, de la perseverance et de l’imagination du dresseur. A un certain point, resoudre ces difficultes revient a avoir un genie pratique.
Oliveira a reussi a faire une synthese brilliante de toutes les equitations venues avant lui et les a harmonisees elegamment. Il a defini un equilibre du cheval qui lui est propre, ni autant assis que les classiques, ni aussi releve que Baucher, et marque par la rondeur de la ligne du dessus.
Son genie propre, develope par une grande connaissance du cheval et de l’equitation, une pratique unique en qualite comme en quantite est defini par le nombre enorme de chevaux bien dresses, de problemes resolus, d’eleves inities au mystere.
Les vrais genies du dressage et de l’equitation, comme Mozart ou le Corbusier dans leur domains respectifs, on invente notre art, petit a petit en y ajoutant des dynamiques que les besogneux traditionalistes n’imaginaient meme pas etre possibles. Le genie repose d’abord sur une passion absolue qui permet a son hote de creuser sans cesse dans l’obscurite des ecrits precedents (La Gueriniere, Baucher, Beudant, Oliveira, Garcia Trevijano l’ont tous eue). Le genie , c’est la capacite de regarder avec un oeil nouveau ce que tout le monde regarde et de voir ce que personne n’a vu encore, de trouver des relations originales entre des idees encore separees par le fosse menacant de l’ignorance, de developer des dressages qui ont leur propre cachet en inventant des solutions artistiques aux anciens problemes irresolus, comme Velasquez, Gericault, Picasso ou Mondrian l’ont fait en peinture. L’art de peindre et de sculpter avec un cheval vivant, de par ses limitations physiques, est plus subtil que la peinture ou la sculpture traditionelle et beaucoup plus proche du Kabuki ou du Tango qui sont des arts d’inities.
D’avoir trouve des “nouvelles manieres” historiques de dresser qui sont encore dans notre vocabulaire technique a servi a nommer les genies du passé. L’effort requis pour continuer ce processus vivant avec enthousiasme et courage en face de la resistance previsible du public, definira un jour les genies de notre époque, certainement plus modestes que Newton ou Copernicus, mais quand meme importants pour le bien-etre de nos chevaux. Certains auront tout lu comme Oliveira, d’autres auront rarement ouvert un livre comme John Whitaker, un cavalier silencieux qui sait tirer un parti extraordinaire de n’importe quel cheval et le gardera heureux de gagner jusqu’a un age avance.
Pour la methode de la Guerinière qui impose que pour dresser un cheval et lui donner leçon , il faut qu'il soit ployé , dans celle là , il est impossible que l'effort ne soit pas apparent , flechir le dos d'un cheval est un effort apparent .
TP
ça prend pas Mr Pamphlet ... si les cavaliers dont vous faites référence sont geniaux et que le cheval se flechit de lui même , pourquoi alors une flexion directe ? si il ya flexion directe c'est bien que votre brave animal ne se flechit pas de lui-meme ... j'ai trop roulé ma bosse pour ne pas le savoir , et je ne tape pas dedans et je ne tire pas dessus , cherchez un tireur et un tapeur ailleurs ... et l'idée qu'un cheval se flechirait de lui même avec les moyens de Baucher , fait de suite penser à la contraction du coté convexe de l'inflexion , écueil de Baucher , dont Seeger avait serieusement averti les cavaliers de son pays ...
Derriere le prétendu génie , beaucoup d'aides fortes et peu d'étude de la nature du cheval ... et à l'inverse derriere l'étude de la nature du cheval , aucun génie , que des hommes avec de simples moyens naturels , qui demandent beaucoup de travail et beaucoup de transpiration ...
" flechir le dos d'un cheval est un effort apparent "
On ne fléchit pas le dos du cheval (meme latéralement), on lui fait fléchir ses articulations (notamment arrière : sacro-lombaire, coxo-fémorale, grasset, jarret, boulet...)
Rappelons nous L'HOTTE qui nous parle de soumission et de "flexibilité des ressorts" c'est à dire de la flexibilité des articulations : à cheval, la soumission se résume d'ailleurs à cela....
Je ne participerai pas à un échange sans queue ni tête , sur une affaire ( la réalité du ploiement latéral) jugée depuis bien longtemps ...
TP
Et là ! Que fait le ou la modératrice ! Le sujet est le génie équestre, pas les flexions directes ou latérales ! Relisez la charte du forum !
Théo, Up et Jack détournent complètement ce post !
je comprends votre émotion , mais vous analysez mal Mr Pamphlet , les lecons de flexion demandent beaucoup d'efforts , mais pas de force , les efforts c'est pour avoir les épaules à droite , à gauche , les hanches dedans dehors , alterner les flexions , approfondir les deux bouts en dedans , revenir à la volte renversée , à la volte ordinaire , mettre dilligement la croupe au mur , renverser la flexion , etc ... c'est un effort visible , parce que par moments on doit être tres vif et par moment etre tres precis sur les pistes au sol que l'on doit observer , mais ce n'est en rien une question de force pure , je regrette que vous avez imaginé cela , mais je le comprends , parce que bien saisir ce qui est de l'ordre de la gymnastique , c'est difficile , les gens se font plein d'idées ...
et votre gymnastique , c'est un travail , les ligaments , les gaines articulaires , les muscles , on ne peut pas les solliciter d'un coup , l'idée de gymnastique
c'est une progression , dans cette progression il y a du travail , de l'observation , l'idée d'un genie qui sentirait instantanément ce qu'il faut ou ne faut pas c'est impossible par nature , le cavalier enfourche , il sent le dos de son cheval , et apres il connait toute sa progression gymnique , il sent , il travaille , il sent , il travaille , il sait que le cheval va essayer de se mettre dans son travers à certains moments , raidir une épaule , toutes choses normales et naturelles , mais le cavalier il est ferme , il est tranquille , il sent , il sait flechir , il travaille ... Aucun génie , que du sentiment et du travail ...
Modérateur, modérateur, où es-tu ?
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Je crois qu'il y a des gens qui NATURELLEMENT sont doués, sont faits pour la pratique équestre.J'en ai rencontré. Ils ont un physique qui les aide(même si au cours du temps celui ci se modifie), une prédisposition intellectuelle et physique à ressentir ce que transmet le cheval et à analyser et comprendre où se situent les problèmes et comment les régler, et ce quel que soit le cheval étudié et éduqué.
Sont ce des génies? je ne sais, mais des artistes de l'équitation certainement. Ils arrivent sans effort apparent à avoir rapidement un niveau de compétences équestres que d'autres mettent toute une vie à essayer d'acquérir.
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/