Evolution des appuyers

 Je ne suis pas bien sur de comprendre le but de cette vidèo , car si M Lesage fait bien un appuyer ,  les autres cavaliers ( essentiellement Allemands) eux font un traverser , or c'est pour éviter les ecueils du traverser que les cavaliers ont pensé à l'appuyer , l'appuyer étant moins contraignant que le traverser ..

Merci pour ces vidéos "très animées"

Une évolution est certaine, mais s'agit-il de l'évolution de l'art équestre et du souci de "séduire" les juges ?

ou bien serait-ce l'évolution des chevaux obtenue par diverses sélections d'élevage qui a conduit à .... Totilas ?

A chaque époque correspond des moyens.

 Bonsoir,

Bruno j'ai envie de vous répondre: les deux mon capitaine !

On ne peut débattre de la discipline du dressage  surtout du haut et du très haut niveau en occultant la donnée économique, donc les enjeux qui engendrent  les pressions et les jeux de pouvoir et de séduction  qui se jouent  sur cet échiquier là .

Le débat a trop tendance à rester dans le domaine d'un idéalisme parfois naïf car totalement déconnecté du système ce qui ne donne donc aucune crédibilité aux gens qui tiennent des grands discours sans tenir compte des enjeux (et surtout aucune chance de faire évoluer les choses )

Votre réponse "élargie", juliette, comporte une part de vérité.

Ce que je voulais surtout mettre en lumière est que chaque race détient un geste bien particulier lié à une conformation et un tempérament propre.

L'élevage a changé de mains, les nouveaux éleveurs (étrangers) ont une réflexion d'élevage et des moyens qui dépassent largement les méthodes et les moyens français .......
Notre fond d'élevage français repose sur l'utilisation (aveugle?) de la pré-sélection des HN.

Cette évolution nous a échappée depuis le début, elle participe à la production de chevaux "pré-dressés" (Totilas) et permet aux cavaliers de faire évoluer leurs techniques;
Oui outre Rhin, l'avalisation des juges a contribué à la politique d'élevage. Ce n'était pas un loisir pour éleveurs occasionnels, dilettants ou amateurs.
L'argent y est un facteur non avoué mais très réel, politique d'élevage oblige.

Il est probable qu'un Anglo ou un PS (de chez nous !) ne puisse jamais se soumettre, se plier au rollkur ......

Mais, jamais, on ne remettra en cause cette évolution, ainsi va le monde :

Que faire alors ??????

Que faire alors?
En restant le plus optimiste possible et en évitant la tentation bien de chez nous de l'auto flagellation je me demande s'il n'est pas bien tard, et si nous ne sommes pas condamnés à suivre ceux qui ont tiré leur épingle du jeu dans la mondialisation.
Nous avions un admirable service des Haras. Il est en train de se dissoudre dans l'IFCE. Avant de disparaître?
Nous avions une admirable tradition équestre. Mais n'ayant pas su ( ou voulu) en actualiser la branche académique et la crédibiliser dans la compétition de Dressage; n'ayant pas su, non plus, mettre en valeur nos Selles français et nos Anglos dans cette discipline, on fait "certifier" notre tradition par l'UNESCO. Epitaphe?
Nous avons été la cigale de la fable, ou le lièvre, comme on voudra. Nous nous sommes endormis sur nos lauriers, c'est dans notre tempérament. Nous n'avons pas su nous organiser pour fédérer nos talents à des fins de développement et d'économie. Les talents des éleveurs, des écuyers, des enseignants. Les Allemands, les Hollandais y ont remarquablement réussi. Fédérer les talents, un rêve français...
Que faire alors? Convaincre le nouveau directeur de l'IFCE, ou le président de la FEF qu'il faudrait tenter un redressement ( cheval et équitation) plutôt que d'être à la remorque de ceux qui gagnent et de subir leur évolution. Les chances sont minces.
Dimanche dernier, dans le Grand prix et le Spécial du CDI de Saumur, pas un cheval français au départ. Parmi les partants une écuyère du Cadre Noir, seule de cette formation, femme de talent au demeurant, montant ...un Lusitanien! Et Catherine Henriquet ( sous notée à mon avis) menant un cheval Allemand; elle qui va régulièrement prendre des leçons en Allemagne.
J'aurais aimé que la vie m'épargnât cette double peine.

Merci mon Colonel pour vos réflexions lucides.

En ces temps de grande folie, où nous perdons même nos repères vitaux, un vent de folie pourrait-il nous apporter des opportunités ?

Parmi elles, remettre d'actualité l'idée d'une fédération paralèlle, autonome, en mesure de présenter des "épreuves spectacles" pour conserver la "mémoire" de ce que les hommes peuvent réaliser avec des chevaux.

Un lieu où le SPORT et le CHEVAL détrônent le veau d'or et ses artifices

Rêver : … non pas comme "enfant de son temps", mais prophète pour son temps ....

Merci

À mon tour ici: merci Colonel Carde pour votre commentaire ici.

D´outre-Rhin, justement, où il existe un groupe de cavaliers de plus en plus important s'interessant sérieusement à notre (vraiment?) tradition équestre,

amicalement.

oui et en France, il y en a un encore en vie, il s'appelle Dominique OLLIVIER mais tous le monde s'en fou et personne ne le lit ni ne l'appelle ( hormis 2/ 3 "fou" dans mon genre)... finalement tant mieux pour moi, il a ainsi encore plus de temps à me consacrer...

Non, Jacques Voche, tout le monde ne se "fout" pas de Dominique Ollivier. Je l'ai côtoyé avec plaisir et intérêt quand j'étais aux affaires. J'ai même dédicacé un de ses livres. Si un jour on se met autour d'une table avec des gens sérieux pour faire le ménage et parler sérieusement de l'avenir, il aura sa place.
La France sait se ressaisir quand elle est dans la panade. Le plus difficile est, pour ceux qui ont les leviers en main, de faire un constat lucide de la situation qui conduirait à une souhaitable mise en question.