Après la diffusion des reprises de dressage Grand Prix qualificatives individuelles et par équipes et de la finale libre en musique, beaucoup d’avis ont pu être lus ou partagés. A Allege-Ideal nous apprécions ceux de l’une des meilleurs élèves du maître Oliveira, professionnelle et enseignante, Bettina Drummond.
Elle a dressé en haute école de nombreux chevaux, et concouru sans jamais vouloir outrepasser leurs capacités. Son analyse fine repose à la fois sur une grande culture équestre, un sens artistique incontesté et une expérience pratique toujours renouvelée. Merci de nous en faire profiter !
Sur l’évolution qu’elle voit dans le haut niveau de compétition :
« Je pense que c’est un instant de flottement dans le monde de la compétition de dressage. Ils savent qu’ils ne peuvent pas forcer visiblement les chevaux, ce qui est une bonne chose, car il y a déjà assez de brouhaha ( !), mais ils sont restés dans l’idée que le sport doit dépasser et déborder les réserves des chevaux. »
Sur la monte des championnes olympiques :
« Alors c’est très intéressant d’observer la qualité des efforts des meilleurs cavalières, et j’ai trouvé que la qualité des galops d’Isabelle Werth et de Jessica von Bredow était bonne. Mais il me semble que ce n’est pas la souplesse et le brillant qui sont dans leur nature comme on a pu le voir dans le passé. »
Quelques remarques techniques :
« En général, dans l’emploi des aides, ce qu’on voit est assez décevant. J’ai pu indiquer sur une simple photo à une cavalière qu’au passage il était important de ne pas relâcher ses muscles abdominaux et de tenir son dos. De même, l’action des jambes dans la pirouette ne peut se régler sur le mouvement des antérieurs, mais doit accompagner ou suivre celui des postérieurs. »
Une remarque d’ordre artistique :
« Sur les piaffer et passage, mon sentiment est que souvent les chevaux sont étriqués. Cela ne correspond pas à l’image que j’ai du beau dans la haute école. »
28 Juillet 2021