Introduction

Si l’impulsion est bien, comme l’écrit le général L’Hotte « l’essence même du mouvement », et donc le fondement même de tout acte d’équitation, comment le terme impulsion est-il entré dans le vocabulaire spécialisé équestre ?

Pour répondre à cette question, nous remonterons tout d’abord aux sources du mot impulsion, dans sa dimension étymologique et morphologique, pour expliquer sa polysémie. Nous proposerons une analyse sémantique diachronique du mot impulsion à travers le traitement qui en est proposé dans les grands dictionnaires généraux, du XVIIe siècle à nos jours. Dans un second temps, nous retracerons le parcours qu’a effectué ce terme pour s’émanciper du langage ordinaire et devenir, dans la tradition française, un terme équestre à part entière. Ce faisant nous verrons le rôle joué par certains écuyers, … pas forcément ceux auxquels on penserait spontanément. Nous nous intéresserons aux contextes dans lesquels le terme apparait de manière privilégiée (« impulsion franche ou insuffisante», « perte ou conservation de l’impulsion », « aides impulsives »), ainsi qu’aux métaphores récurrentes afin de mieux cerner les représentations de l’impulsion. Enfin, nous serons amenée à nous interroger sur les relations que ce terme entretient aujourd’hui, dans le domaine de la compétition équestre, avec des termes plus récents comme propulsion, activité ou rapidité des postérieurs . Comment concilier respect de la tradition équestre française et pragmatisme international dans l’emploi de la terminologie spécialisée ?

1. Polysémie originelle d’impulsion

1.1 Sur le plan morphologique

Impulsion est ce qu’il est convenu d’appeler un nom d’action. En synchronie, on dira qu’il est construit par suffixation en –ion sur la base verbale impuls-(er), de la même manière que cess-ion (sur la base verbale {céd-(er) / cess-} ou tract-ion (sur {tir(er) / tract-}. Le sens construit prédictible de ce dérivé est « action d’impulser » et, par métonymie, « résultat de l’action d’impulser». Mais la base verbale est empruntée au latin et les premières attestations du mot en français témoignent du poids du substrat latin dans son sens.

1.2 Origine latine

En latin, impulsio est construit sur la base du supin (impulsum) du verbe impellere, littéralement « pousser dans ». Comme le verbe dont il est issu, impulsio a, dès le latin, un sens concret et un sens dit figuré. Le dictionnaire Gaffiot traduit le premier par « choc, heurt, impulsion » et le second par « impulsion naturelle, disposition à faire quelque chose », voire « excitation à ». Dans le passage du De Inventione (2,17) de Ciceron auquel renvoie le dictionnaire, impulsio est défini comme une « affection de l’âme » (quandam affectionem animi)  qui conduit à agir par emportement (impetu) plutôt que par réflexion (sine cogitatione).Le mot impulsio s’oppose à ratiocinatio (« préméditation ») et est traduit par « passion » par Nisard (1869).

« Causa tribuitur in inpulsionem et in ratiocinationem. I n p u l s i o  est, quae sine cogitatione per quandam affectionem animi facere aliquid hortatur, ut amor, iracundia, aegritudo, vinolentia et omnino omnia, in quibus animus ita videtur affectus fuisse, ut rem perspicere cum consilio et cura non potuerit et id, quod fecit, impetu quodam animi potius quam cogitatione fecerit. »

Traduction Nisard 1869 : « Dans le motif, on distingue la passion et la préméditation. La passion est une affection violente de l'âme, qui nous pousse à une action sans nous laisser le temps de réfléchir, comme l'amour, la colère, la douleur, l'ivresse, et en général tout ce qui peut ôter à l'âme le sang-froid et l'attention nécessaires pour examiner les choses, tout ce qui peut nous faire agir par emportement plutôt que par réflexion. »

1.3 Traitement lexicographique

Si l’on examine la micro-structure de différents dictionnaires de langue depuis le Cotgrave (1611) jusqu’au TLFI, on retrouve constamment cette dualité entre un sens dit concret  (« action de pousser ») et un sens dit figuré (« action d’inciter »).

Cotgrave traduit impulsion par an ‘impulsion1 et glose le mot :  « pushing ou thrusting upon ; an urging, incitement, provocation, earnest solicitation » , ce que l’on peut traduire par « ce qui pousse, ce qui impose ; une vive poussée, une incitation, une ferme sollicitation ». Le dictionnaire de Furetière (1690) jette les bases du traitement lexicographique que l’on retrouvera dans la première édition du dictionnaire de l’Académie (1694) et qui va perdurer jusqu’à l’époque actuelle :

IMPULSION. s.f.
est aussi l'action de ce qui pousse, et le mouvement méme qui en est l'effet. Les aisles d'un moulin ne tournent que par l'impulsion du vent, de l'eau, etc.
IMPULSION, se dit aussi au figuré. Il a fait cette meschante action par l'impulsion d'un tel, dit l'Esprit malin.

La première édition du dictionnaire de l’Académie (1694), sans déroger à ce modèle, se fait l’écho des débats sur l’origine des mouvements qui animeront le siècle des Lumières : « les Philosophes disputent si une telle chose se fait par impulsion ou par attraction ».

La première attestation du sens équestre d’impulsion apparait dans la 9e édition du dictionnaire de l’Académie (1992-). Il figure dans la première partie de l’article consacrée au sens dit littéral (« action de pousser et résultat de cette action »), et est présenté comme un sens analogique. De même qu’ « une pendule conserve longtemps l’impulsion reçue », le cheval reçoit de son cavalier une impulsion pour sauter (« Par anal. Communiquer une impulsion à son cheval avant l'obstacle. Se donner une impulsion pour sauter.).

Seul le TLFI propose une structure tripartite de l’article impulsion, mais la troisième partie est seulement consacrée au sens spécialisé en psychatrie. Pour le reste, on retrouve l’opposition entre sens dit propre («Action de ce qui pousse») et sens figuré (« 2. a) Principe déterminant l'action d'une personne. Synon. Incitation »). Il est bien connu (Tamba 1981) que la dichotomie sens propre / sens figuré est inopérante, et la coexistence du sens concret  « action de pousser » et du sens métonymique (« résultat de l’action de pousser ») en est la preuve. De la confrontation des dictionnaires consultés, il ressort que c’est plutôt la question de la télicité et le domaine de l’animé qui séparent les deux sens. Le Littré est clair sur ce point, qui distingue sous 1° le sens « Action de pousser » et sous 2°Fig. le sens « Action de pousser quelqu’un à faire quelque chose ». Ce qui réunit les deux sens est l’idée que impulsion désigne la cause d’un mouvement ; ce qui les sépare, c’est que cette cause, ce principe déclencheur du mouvement, n’est pas forcément observable (« Impulsion de l'habitude, du moment, de la nature, de la passion, d'un penchant, de la raison, de la volonté») et qu’il concerne un être animé (« une impulsion entraine, pousse quelqu’un »)

1.4 Etude de la synonymie de impulsion

Le Dictionnaire Electronique des Synonymes (DES) du laboratoire CRISCO de l’université de Caen contient aujourd’hui 49 157 entrées et 201 874 relations synonymiques réciproques. La base de départ a été constituée à partir de sept dictionnaires classiques : le TLFI, le Dictionnaire de l’Académie (4e édition de 1762, 8e de 1935, 9e commencée en 1992), la Base de Donnée Lexicographique Panfrancophone (BDLP), la Base Historique du vocabulaire français (BHVF) et le Dictionnaire du Moyen français (DMF). La base est constamment abondée et mise à jour par le webmestre, Michel Morel, en fonction des commentaires des utilisateurs. Le DES est un ensemble de mots et de relations de synonymie entre ces mots, quelles que soient les nuances d’emploi régissant ces relations. Les liens sont neutres et ont tous la même valeur. Pour impulsion, le DES propose 34 synonymes : animation, appel, aspiration, bond, conseil, coup de fouet, élan, entrainement, essor, excitation, force, fouetté, humeur, impression, influence, inspiration, instigation, instinct, lancée, marche, motif, motion, mouvement, mouvements de l’âme, penchant, percussion, poussée, pression, remous, soulèvement, suggestion, tendance, top, voix. Les trois premiers synonymes sont élan, mouvement, excitation. Les liens entre ces synonymes sont visualisables dans un graphe de proxémie en plusieurs dimensions dont on peut avoir un aperçu dans l’image suivante :

Le DES propose également un classement des synonymes par cliques. Selon la définition donnée sur le site, « Une clique est un ensemble maximal de mots tous synonymes entre eux. L’intérêt des cliques est qu’elles représentent en principe des unités de sens, plus proches des concepts que les mots, car elles neutralisent partiellement la polysémie de ceux-ci, ne retenant idéalement qu’un sens donné, commun à tous les mots de chaque clique. ». Pour impulsion, le DES propose 34 cliques, parmi lesquelles j’en retiendrai sept pour ce qui concerne les emplois spécialisés du terme en équitation.

4. animation, élan, impulsion, mouvement

7. élan, impulsion, mouvement, poussée

9. force, impulsion, influence, pression

14. animation, excitation, impulsion

16. appel, excitation, impulsion

19. coup de fouet, excitation, impulsion

27. impulsion, marche, mouvement

Alors que les dictionnaires utilisés par le DES ne comportent pas de renvois au sens spécialisé d’impulsion, il est intéressant que ces sept cliques fournissent néanmoins des synonymes pertinents pour cette langue de spécialité. Examinons donc, à présent, la manière dont impulsion est devenu un terme du vocabulaire équestre.

2 Emergence du sens spécialisé

Les traités d’équitation constituent un genre textuel dont les spécificités ont été jusqu’ici peu étudiées. Le prototype en est sans doute le traité de Kikkuli, maitre écuyer hittite du 13e siècle avant notre ère. En France, les fondateurs de ce genre sont Salomon de la Broue et Antoine de Pluvinel. En effectuant une sélection sans doute arbitraire dans ce fonds extrêmement riche, on peut suivre l’émergence du sens spécialisé d’impulsion.

2.1 Au XVIIIe siècle

Le mot n’apparait pas encore dans Ecole de Cavalerie (1733) de François Robichon de La Guérinière. En revanche, La Guérinière parle du mouvement du cheval en disant qu’il « pousse[r] son corps en avant » en se servant de «  de la force de ses reins, de ses hanches & de ses jarrets » (p.100). La Guérinière emploie en avant  dans maintes expressions : « aller en avant, marcher en avant, chasser en avant, déterminer le cheval en avant ».

Le terme impulsion est fondamentalement un terme de physique. Un des débats qui animent le Siècle des Lumières est la question de savoir ce qui provoque le mouvement des corps. Dans l’article IMPULSION de l’Encyclopédie, d’Alembert distingue la force d’impulsion, seule reconnue par les « traditionalistes », dont Descartes, et d’autres forces, encore peu connues, comme la force d’attraction ou de gravitation de Newton, ou même la force d’inertie :

IMPULSION, s. f. (Physique.) est l'action d'un corps qui en pousse un autre, & qui tend à lui donner du mouvement, ou qui lui en donne en effet. On trouvera à l'article Percussion les lois de l'impulsion des corps. On verra dans ce même article & aux articles Communication & Équilibre, ce qu'on peut penser sur la nécessité de ces lois. Au reste, la propriété ou la vertu par laquelle un corps en pousse un autre, & lui communique du mouvement, est quelque chose de fort obscur, & il semble qu'on doit être presque aussi étonné de voir qu'un corps qui en frappe un autre, le dérange de sa place, que de voir un morceau de fer se précipiter vers une pierre d'aimant, ou une pierre tomber vers la terre. C'est donc une erreur de croire que l'idée de l'impulsion ne renferme aucune obscurité, & de vouloir, à l'exclusion de tout autre principe, regarder cette force comme la seule qui produise tous les effets de la nature. S'il n'est pas absolument démontré qu'il y en ait d'autre, il s'en faut beaucoup qu'il soit démontré que cette forme soit la seule qui agisse dans l'univers. Voyez Attraction, Gravitation, &c. (vol. 8, p.835)

Il n’est pas indifférent que la définition de force d’impulsion mette en jeu la notion, centrale en équitation, d’équilibre :

EXPERIMENTAL : (…) mais quand on fera attention que les lois du mouvement se réduisent à celles de l' équilibre, & que par la nature seule des corps il y a antérieurement à toute expérience & à toute observation un cas d' équilibre dans la nature, on déterminera facilement les lois de l' impulsion qui résultent de cette loi d' équilibre. Voyez Equilibre. (Vol.6, p.300)

L’emprunt du terme impulsion au vocabulaire de la physique, et plus exactement de la mécanique, est avéré par les écrits de Dupaty de Clam. Ainsi dans Pratique de l’Equitation ou L’Art de l’Equitation réduit en principes (1776), l’écuyer-mousquetaire fait l’articulation entre le domaine de la mécanique et celui de l’art équestre :

p.12 Plus un bras de levier est long, plus il a de forces ; plus ses points sont éloignés du point d'appui, plus aussi ils ont de force. Nous prouverons bientôt que l'homme peut augmenter la longueur du bras supérieur de son levier : il suffit de dire. à présent que plus il l'augmente, plus la ligne oblique dont je viens de parler s'éloigne, à son extrémité supérieure, de la ligne verticale du centre de gravité de l'homme, à laquelle on auroit ajouté une sublimité. Lorsque cela arrive, l'impulsion donnée au cheval est bien plus considérable ; (idem in Encycl Méthod 1782, p.243)

p.345 Les muscles fléchisseurs ayant agi avec une grande vitesse, & la masse ayant comprimé les extrémités des os fémurs subitement & bien sur les lignes d'appui des jambes de derriere, comme cette situation est pénible & ne sauroit durer, les muscles extenseurs agissent à leur tour avec une promptitude proportionnée à la gêne où ils étoient ; & l'extrémité de la jambe trouvant le terrein qui arrête son effort & réagit sur elle, toute l'impulsion est alors pour la masse mobile qui est le corps de l'animal.

Le mot impulsion est bien utilisé dans son sens physique, mais il n’a pas encore acquis son sens spécialisé. Dans les articles de l’Encyclopédie Méthodique (1782) qu’il rédige, Dupaty de Clam parle aussi bien d’impulsion de la rêne (p.164), d’impulsion du pli (p.165), d’impulsion de la jambe (p.190), d’impulsion des muscles lombaires (p.201-202), d’impulsion du corps du cheval sous le cavalier dans le trot (p.203). Il en est de même chez Montfaucon de Rogles (1778), par exemple dans cet extrait qui parle de l’impulsion des jambes :

En supposant le cheval mis à ce point, si on ferme les jambes en même temps & au même degré, la pression étant égale des deux côtés, il doit naturellement se porter en avant & droit devant lui ; si on les ferme inégalement, alors, éprouvant une impression plus forte d’un côté que de l’autre, il doit aussi aller en avant ; mais au lieu d’y aller en ligne droite, ses hanches cédant à l’impulsion, se porteront en déclinant du côté de la jambe, dont l’effet est le moins fort : enfin si on n’en fait agir qu’une seule, son impression n’étant point contre-balancée, le cheval cherchant à l’éviter, portera ses hanches un peu en avant, mais beaucoup plus du côté opposé que dans le cas précédent. (p. 44)

Ainsi, en résumé, impulsion est un terme de physique qui s’applique à l’action d’un corps qui en pousse un autre. Le résultat de l’application de cette force est un mouvement vers l’avant, vers le côté, vers l’arrière. Impulsion reste donc ce qu’on appelle un nom comptable, c’est-à-dire un nom qui s’emploie dans les textes au singulier et au pluriel, avec des déterminants quantifieurs (des impulsions, plusieurs impulsions).

2.2 Au XIXe siècle

Le XIXe siècle marque l’avènement de l’équitation militaire dont l’un des objectifs est la formation rapide des chevaux de remonte. Le Cours d'équitation militaire, à l'usage des corps de troupes à cheval de 1825 emploie encore impulsion dans le sens emprunté à la  mécanique  et parle d’impulsions données à l’assiette, d’impulsion d’une extrémité, d’impulsion des mains, d’impulsions des jambes. On voit également le terme utilisé comme synonyme d’élan ou de mouvement de balancier dans les exercices de voltige à but de mise en selle, comme les ciseaux (p. 380) ou pour décrire le « mettre pied à terre » (p. 379).

Cependant le mot impulsion est de plus en plus souvent associé à l’idée de mouvement en avant par la mobilisation des forces de l’arrière-main : ;

  • « Impulsion de la marche en avant » (p. 14)

  • « les membres postérieurs,(…) servent encore à la projeter [la masse] en avant, à arrêter son impulsion pour la fixer en place, ou à la porter en arrière » (§62)

  • « le derrière, qui n’importe en quelque sorte qu’à la vitesse et à l’impulsion de la masse » (p. 238)

  • « aider l’impulsion du cheval en portant le corps un peu en avant » (p. 36, Hippodrome)

Le Cours d’Equitation du Comte d’Aure présente encore moins d’occurrences du terme impulsion. Paradoxalement, l'écuyer qui passe pour le chantre de l'impulsion dans la querelle entre impulsion et légèreté qui l’a opposé à Baucher, a très peu utilisé explicitement le mot impulsion. Sur les cinq occurrences trouvées, seules deux coïncident avec ce que l'on cherche, les trois autres étant simplement des synonymes d'élan (p. 223-224) ou d'excitation (p. 244).

p.132 (reculer) Dans le cas où la main aurait arrêté l’impulsion de la masse en avant et l’aurait fait refluer de l’avant sur l’arrière-main, (…)

p.196 : ce qui vient encore contribuer à ce fâcheux résultat, c’est qu’à chaque secousse que reçoit le corps du cavalier, la main vient imprimer sur la bouche du cheval une saccade qui arrête encore l’impulsion en avant. Si au contraire , le cavalier cède à l’impulsion qu’il reçoit de la détente des jarrets, alors elle s’opère avec toute la puissance dont elle est susceptible, au profit de la chasse, et par conséquent, de toute la vitesse.

En revanche, on trouve quinze occurrence de en avant :

  • Provoquer le mouvement en avant : p. 23, p. 35-36, p. 37

  • Provoquer le déplacement du cheval en avant : p. 25-26

  • Déterminer le mouvement en avant : p. 38

  • Mettre le cheval en mouvement, maintenir, régler le mouvement en avant : p. 37

  • Aller en avant : p. 37

  • Se porter en avant : p. 38, p. 83

  • Diriger en avant : p. 37

  • Entretenir le mouvement en avant : p. 68

  • Poussé en avant par les jambes : p. 113

On voit s’établir dans le Cours d’équitation militaire un continuum entre le sens emprunté à la mécanique (impulsion donnée par les jambes) et la résultante de cette force qui est le mouvement en avant  du cheval via l’activité de ses hanches.

La construction du cheval exige que, pour le faire agir, le mouvement imprimé aux hanches par les jambes du cavalier ne soit pas en opposition avec la direction que la main indique à l’encolure, comme il ne faut pas davantage que l’action du mors contrarie l’impulsion donnée par les jambes. (p. 285)

Cet autre extrait du Cours du Comte d’Aure montre bien l’intime relation qui est faite entre l’action de jambes, la propulsion et le mouvement en avant, et ce malgré l’absence du terme impulsion remplacé ici par pulsion :

Toutes les fois que les jambes agissent, l'effet que l'animal en ressent provoque la détente de ses jarrets qui détermine la pulsion de la masse d'arrière en avant. Cette masse, tendant à sortir alors de la base de sustentation, force les jambes de devant à se porter en avant pour l'étayer, et ainsi la marche en avant est produite, si toutefois la main permet le mouvement dans cette direction.(p. 131)

Qu’en est-il d’ impulsion chez Baucher ? On sait que l’armée finit par refuser sa Méthode, sans doute sous l’influence du Duc de Nemours, élève du Comte d’Aure, qui justifia sa position en disant : « Je ne veux pas d’un système qui prend sur l’impulsion des chevaux » (Baucher, O.C., p. 89). A quoi Baucher répliqua : « Qu’entendez-vous donc par impulsion ? Est-ce cet élan d’un coursier emporté, furieux, que rien n’arrête plus que la muraille ou le rocher contre lequel il vient se briser ? Est-ce cette vitesse factice et dangereuse des chevaux de course, que l’on n’obtient qu’aux dépens de leur organisation, en les jetant sur les épaules , en les soutenant avec peine du bridon, et qui occasionne tous les jours les accidents funestes que nous avons à déplorer ? Est-ce cet emportement outré, cette course à fond de train d’un escadron mal conduit, que le décousu, le désordre de sa manœuvre livre bientôt à la merci de l’ennemi ? Si c’est là ce que vous voulez poser en principe équestre, dites-le. Mais non, vous n’oseriez l’avancer, car l’impulsion pour être efficace, a besoin surtout d’être maîtrisée. Soutenir le contraire serait absurde… » (Baucher, O.C, p.89).

Il est sans doute réducteur de présenter la querelle entre Baucher et d'Aure comme un conflit entre impulsion et légèreté. Baucher attache autant d’importance que d’Aure à la nécessité du mouvement en avant comme préalable à tout acte d’équitation : « (Habituer) le cheval à se porter franchement en avant par la pression des jambes » (p. 128, p. 148), mais pour lui, l’impulsion doit toujours être contrôlée (« nécessité de mettre dans nos procédés du tact et de la gradation, de telle sorte, par exemple, que les jambes n’impriment jamais une impulsion que la main ne serait pas à même de saisir et de dominer au même instant ». (p.159). On peut néanmoins affirmer que Baucher est le premier a avoir donné explicitement une définition spécialisée d’ impulsion : « L'impulsion est l'effet de l'action qui doit être produite par le cavalier, et, autant que possible, se continuer par le cheval. C'est à l'aide de cette force d'impulsion bien graduée qu'on arrivera à faire prendre toutes les positions possibles, et c'est avec ces positions que le cheval prendra les direction ; l'impulsion, donnée justement, servira à éviter toute espèce d'acculement et de défenses de la part du cheval, elle le rendra précis et régulier dans ses mouvements » (O.C. p. 492-493).

Sur le plan linguistique, Baucher contribue à fixer ce nouveau sens du mot impulsion qui s’est progressivement répandu dans la communauté des cavaliers La nouveauté essentielle réside dans le fait que impulsion, qui est entré dans le vocabulaire équestre comme un nom « comptable » (une / des impulsions de la volonté (p.103), de la main (p.132), de l’éperon (p. 169), de la jambe (p.466)) devient un terme non comptable qui ne s’emploie plus qu’avec un article défini à sens générique (l’impulsion, la force d’impulsion) ou avec un article partitif (de l’impulsion). En d’autres termes, on est passé de impulsion(s) communiquée(s) à force résultante d’impulsion propre / nécessaire au mouvement  comme en témoignent les extraits suivants :

  • « il faut avoir bien soin d’éviter que la main produise un effet d’avant en arrière, c’est-à dire qu’elle prenne sur l’impulsion propre au mouvement » (p.128-129).

  • p.148-149 Si, au contraire, c’est la main qui agit avec la même violence, ce ne pourra être qu’aux dépens de la force d’impulsion nécessaire à la marche

  • p.151 La main devra donc redoubler d’habileté, afin de conserver toujours la même légèreté, sans nuire cependant à l’impulsion nécessaire au mouvement

  • p. 179 (dans le saut) La main, dans sa position naturelle, tendra les rênes de manière à sentir la bouche du cheval pour juger des effets d’impulsion

  • p.375 : (effets de l'éperon] : donner l'impulsion propre au mouvements

  • (contre d’Aure) p. 594 Suffit-il toujours d'augmenter l'impulsion du cheval

Ainsi, fruit des débats passionnés qui ont agité le monde des écuyers au XIXe siècle, le mot impulsion apparait comme un terme désormais incontournable dans le vocabulaire de l’équitation.

2.3 L’époque moderne

  • 2.3.1 Le général L’Hotte

On a souvent dit que le général L’Hotte avait su faire la synthèse de l’enseignement de d’Aure et de celui de Baucher. Une simple étude lexicométrique le confirme. On relève, dans Questions équestres (1906), vingt-et-une occurrences d'impulsion et six de forces impulsives, mais aussi trente-quatre occurrences de en avant associé à se porter en avant, chasser en avant, aller (généreusement )en avant, fuir en avant, déterminer le cheval en avant et mouvement en avant. C'est aussi chez L'Hotte qu'apparait la notion de désir du mouvement en avant dans le passage suivant (op.cit., p. 16) : « Mais, pour le cavalier qui a de hautes visées, le but ne sera atteint que du jour où, au cours de tout mouvement, dans toute situation, le cheval témoignera le désir de se porter en avant ». (op.cit., p.16). Il en est encore question à propos du passage (op.cit., p.181) : « Les écuyers d'autrefois n'admettaient et ne pratiquaient que le « doux passage », celui qui a pour caractère la flexion accentuée des membres, accompagnée de la flexibilité, du liant de tous les ressorts. Ce genre de passage dérive directement du piaffer et tout naturellement, si, dans ce dernier air, et comme cela doit être, le cheval témoigne du désir du mouvement en avant, auquel il n'y a alors qu'à donner satisfaction ». L’Hotte prend soin de préciser que ce n’est pas le « désir de nous être agréable » (op.cit., p.3), ni « l’accomplissement d’un devoir » (ibid.) ; c’est « la manière dont l’allure se présente, qu'elle soit lente ou vive » (op.cit., p.15) , c’est la situation dans laquelle « le cheval nous livre ses forces impulsives » (op.cit., p.15). Cette disposition n’est pas identique chez tous les chevaux : « Le moral du cheval est la source d’où émane sa prédisposition à nous livrer ses forces ou, au contraire, à les retenir » (ibid., p.5).

L’impulsion doit être la « préoccupation essentielle » (op.cit., p.18) du cavalier: « plus d’impulsion, plus de cheval » (1906, p.24). Elle trouve son origine dans l’activité des hanches (op.cit., p. 48-49), qui doivent être vibrantes (op.cit , p.23) : « Les hanches, ce foyer des forces impulsives, qui doivent s'animer, vibrer sous la plus légère pression des talons » (op.cit., p.17). De manière très moderne, L’Hotte évoque les « observables » de l’impulsion. Les manifestations positives sont la franchise de la marche en avant (op.cit., p.14), le cheval allant et se maniant comme de lui-même (op.cit., 23). Les manifestations négatives sont le manque de franchise dans la marche en avant, la marche incertaine, trainante, l’impulsion qui faiblit (op.cit., 23), l’affaiblissement de l’impulsion (op.cit., 24), le manque d’impulsion (op.cit., p. 24) et le fait de retenir ses forces impulsives (op.cit., p. 138). On peut également accéder à la représentation du sens du mot impulsion à travers les constructions verbales dans lesquelles le mot apparait : éveiller, veiller à la constance dans l'énergie de l'impulsion (op.cit., p.23), entretenir l’impulsion (op.cit., p. 35), l'impulsion s'éteint. Sur le plan métaphorique, l’impulsion est à la fois le feu qui ne doit pas s’éteindre, et le fluide que l’art du cavalier doit canaliser. L’Hotte recourt même à une comparaison explicite et parle d’ « ondulations, semblables à une nappe d'eau passant sous [l’] assiette » (op.cit., p.48).

2.3.2 Impulsion et propulsion

Si le verbe chasser traduit l’idée de propulsion depuis La Guérinière, le mot propulsion ou l’adjectif dérivé propulsif n’apparait pas encore chez L’Hotte. On le rencontre en revanche quelques années plus tard dans les écrits de de Salins (1931), à une époque où le développement de l’automobile a popularisé la notion de traction avant et de propulsion arrière.

p.17 « La « machine cheval » est essentiellement un moteur muni d'une direction. »

p.18 « Le cheval est à examiner dans ses propulseurs et dans son appareil de direction qu'il doit livrer, tous deux, à la volonté de son cavalier. (…) Pour donner tout l'effet de leur puissance, les propulseurs (…) doivent travailler dans l'axe du cheval. Leur rôle n'est pas limité à l'unique devoir de chasser en avant la masse,(…) Ils peuvent être appelés à servir de point d'appui (…) pour faciliter l'enlever de l'avant-main et aussi pour permettre au cheval une détente plus puissante et plus brusque. I1 faut donc que les propulseurs puissent s'engager, avec aisance, sous la masse du cheval ».

On en arrive ainsi à une nouvelle définition de (l’)impulsion qui devient une qualité primordiale, un prérequis indispensable à tout acte d’équitation :

« Nous abordons le dressage avec un cheval que le travail du débourrage a rendu confiant, en avant, tendu mais non équilibré. Il est raide et ne sait tourner que par rêne d'ouverture; mais, — point capital — il se porte très franchement en avant à la moindre demande des jambes (…) nous avons tellement développé, chez notre élève, cette qualité primordiale : l'impulsion, que nous n'avons pas à craindre de prélever sur elle la force nécessaire à la tension des ressorts dont la détente nous rendra entièrement maître du cheval..., d'où cette doctrine que nous donnons comme directive à notre méthode de dressage : tout doit être demandé sur l'impulsion ». (De Salins, 1931, p.47 ).

3 Impulsion et sports équestres au XXIe siècleBasic Training Scale de la FEI

3.1. Basic Training Scale de la FEI

Depuis 2006 ( ?), la FEI fait explicitement référence à une Basic Training Scale dont l’origine se trouve dans la tradition équestre allemande (Heeresdienstverordnung (HDV) « Règlement du Service aux Armées », 1912), mais qui a connu plusieurs versions jusqu’à la forme actuelle. Cette « échelle » est constituée de six échelons qui ne doivent être conçus ni de manière linéaire (une étape après l’autre) ni isolément. Les différents échelons ou degrés de l’échelle sont organisés en trois cycles  ou phases : phase de familiarisation, phase de développement de la force propulsive (Entwicklung der Schubkraft, development of propulsive force (pushing power)), phase de développement de la force porteuse (Entwicklung der Tragkraft, Development of carrying capacity).

Ce document est utilisé non seulement dans la formation des chevaux et des cavaliers – en principe, quelle que soit la discipline -, mais il constitue également une référence en matière d’évaluation pour les juges de dressage. Ainsi le Glossary for judging terms de la fédération de dressage des Etats-Unis (USDF) rappelle, à propos de la définition du mot anglais ‘impulsion’, qu’il a été choisi pour traduire le mot allemand Schwung  tel qu’il figure dans l’échelle de formation (Skala der Ausbildung) des chevaux en Allemagne. Voici, à titre d’illustration, le schéma proposé par E. Pollmann-Schweckhorst (2002, p. 38) dans son ouvrage consacré au dressage des chevaux d’obstacle , et une représentation sous forme de pyramide dans une version anglo-saxonne :

springferde

 

pyramide

E. Pollmann-Schweckhorst, 2002, Springpferde Ausbildung heute, FN Verlag, p. 38

http://www.equestrianlife.com.au/dressage/the-international-training-scale-collection

vf »

On constate que le terme anglo-saxon ‘impulsion’ y a un sens plus restreint que mot français impulsion puisqu’il est précisé que « Impulsion is associated with a phase of suspension such as exists in trot and canter, but which does not exist in walk or piaffe. Therefore, impulsion is not applicable to the walk or the piaffe, even though both have energy».

La difficulté est que nous avons ainsi deux homophones impulsion, ou si l’on préfère deux faux-amis, dont la proximité et l’écart risquaient d’être problématiques pour une transposition en France. Comment ce dilemme a-t-il été résolu par les rédacteurs de la version française de cette échelle à destination du public français?

3.2 Echelle de progression et lexique du dressage de la FFE 2014

La difficulté à laquelle s’est heurtée l’équipe de rédacteurs réunis autour d’Alain Francqueville pour l’élaboration du document mis en ligne sur le site de la FFE et intitulé Echelle de progression et lexique du dressage de la FFE 2014 était de concilier la tradition française qui fait de l’impulsion –au sens français du terme - la clé de voute de tout acte d’équitation et les textes réglementaires internationaux qui utilisent le mot ‘impulsion’ dans un sens restreint à la notion de Schwung. La solution adoptée est de traduire impulsion au sens de Schwung par le mot français propulsion.

On trouve ainsi dans le Lexique (p.24) une définition assez détaillée qui s’efforce de concilier le sens générique et le sens restreint  d’impulsion :

L'impulsion est la volonté et l'énergie que met le cheval dans le mouvement en avant, tout en restant contrôlé, donc soumis aux aides du cavalier. Elle se traduit, au cours de tout déplacement, par une activité énergique des forces propulsives, notamment des postérieurs, associée à une grande souplesse du corps, tout en conservant la qualité du contact. C'est l'impulsion qui donne de l'expression aux allures,

La précipitation n'a rien à voir avec l'impulsion. C'est au contraire la projection bien marquée dans le trot et le galop qui témoignent de la correction de l'impulsion et de l'allure.

L’impulsion demeure une qualité primordiale et indispensable, comme en témoigne le fait qu’elle est évoquée pour chacune des six étapes de l’échelle de progression  (p.5-12), aussi bien que dans la définition de la perméabilité aux aides, but du dressage (p.13). En revanche, la notion de propulsion, associée à l’idée de projection (Schwung), ne peut concerner que les allures sautées :

Si l'impulsion et la tendance au mouvement en avant sont bien une préoccupation constante dans le travail du cheval, la propulsion correspond à un aspect particulier qui se perçoit par une projection nette et visible au trot et au galop (p.8)

Dès lors, le document de la FFE (p. 27) invite à distinguer la propulsion au trot et au galop et l’activité au pas. Néanmoins, pour chacune des allures, l’impulsion (au sens français) est toujours requise. On peut donc parler (en français) de manque d’impulsion pour un pas peu actif. En revanche, la propulsion est provoquée par

«  la poussée des postérieurs. Son témoignage s'exprime par la franchise du mouvement en avant due à une réelle énergie et rapidité des postérieurs, associées à une bonne transmission « par le dos ». Elle se perçoit par une claire projection nécessaire à la correction des allures du trot et du galop ainsi que (par) la netteté des transitions montantes » (p.27).

Le vocabulaire équestre s’enrichit ainsi d’un terme, propulsion, associé à énergie et rapidité des postérieurs, alors que la notion de propulsion était jadis en quelque sorte encapsulée dans le terme français impulsion. Pour preuve – et malgré la référence qui est faite à son oeuvre -, le général L’Hotte ne parle que de forces impulsives (et non propulsives) pour décrire le « jeu actif des hanches », leur « diligence » (1906, p.17). Et l’on constate que la définition suivante de impulsion, donnée en 1980 au Centre de Formation des Moniteurs à Saumur, utilise implicitement la notion de propulsion, et peut-être même celle de rapidité des postérieurs ..:

  • « elle résulte d’une disposition de la volonté du cheval, naturelle ou acquise par le dressage et mise en jeu par le cavalier, qui se traduit par un désir constant et incoercible de se porter en avant avec toute son énergie en y appliquant l’ensemble de ses forces musculaires. Elle se caractérise par l’engagement des postérieurs et l’énergie de leur détente »

Conclusion : L’impulsion : une exception française ?

Pourquoi cette discordance entre le sens français du mot impulsion et les termes de Schwung ou ‘impulsion‘ ? Il semble bien que l’explication de cette différence, délicate quand il s’agit d’utiliser un langage commun dans la compétition sportive internationale de dressage, résulte du fait que le modèle équestre français, en raison de sa longue tradition, est le seul a avoir réellement créé un sens spécialisé au mot impulsion là où les cultures germanique et anglo-saxonne en sont restées au sens « mécanique » du terme. En effet, la fédération allemande d’équitation définit le Schwung comme  die Ubertragung des energischen Impulses aus der Hinterhand auf die Gesamt-Vorwärtsbewegung des Pferdes (« la transmission de l’impulsion énergique venant de l’arrière-main sur l’ensemble du mouvement en avant du cheval »)2. On voit par là que Impuls est seulement la force provoquant le mouvement vers l’avant, tout comme ‘impulsion’ se limite à Thrust, releasing of the energy stored by engagement (« Poussée, libération de l'énergie emmagasinée par l'engagement ». L’impulsion « à la française » est un terme synthétique qui permet de subsumer sous une forme condensée une disposition naturelle et le fruit d’un travail de dressage du cheval ; elle est un prérequis indispensable à tout acte d’équitation en même temps qu’une « hantise », une « idée fixe chez le cavalier , qui doit avoir toujours présente à l’esprit l’impuissance où il est réduit aussi que l’impulsion disparait » (Decarpentry, 1949, [1972], p.24). L’impulsion est à la source de tout mouvement et en conditionne la qualité. Il est heureux que la documentation réglementaire française ait veillé à éviter la confusion entre l’impulsion, pierre de touche de tout acte d’équitation, et le développement de la force propulsive, qui est une des étapes du dressage du cheval. Il convient cependant de rester vigilant et de préserver à impulsion la riche polysémie que nos maitres-écuyers nous ont transmis.

Sitographie

Cicéron, De Inventione 2,17 : www.thelatinlibrary.com/cicero/inventione2.shtm

Cotgrave, R., A Dictionarie of the french and english Tongues, 1611, : http://www.cnrtl.fr/ (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales).

Dictionnaire Electronique des Synonymes (DES), webmestre Michel Morel Laboratoire Crsico, université de Caen (www.crisco.unicaen.fr/des/)

Echelle de progression, document FFE, janvier 2014, sous la direction d’Alain Francqueville, sélectionneur national.

www.ffe.com/content/download/15064/172635

Glossary of judging termes (2011) www.usdf.org/.../2011_Glossary_of_Judging_Terms.

TLFI (Trésor de la Langue française informatisé) : www.atilf.atilf.fr/

Bibliographie

Aure, Comte d’, Cours d’Equitation, Paris, 9e édition, 1851

Baucher, F. , Méthode d'équitation et Dictionnaire raisonné d'équitation, Paris, 12e éd. 1864, repr. fac sim. J.-M. Place 1988 et 1990

Cours d'équitation militaire, à l'usage des corps de troupes à cheval, Volume 1, Ministère de la guerre, Ed. Anselin, Degouy, 1830

Decarpentry, Gal, Équitation académique, Paris, 1949, 4e éd. 1972

Dupaty de Clam, La Science et l'art de l'équitation, Paris, 1776

Dupaty de Clam, Encyclopédie méthodique, Panckoucle, 1782

(https://artfl-project.uchicago.edu/content/encyclopédie-méthodique

La Broue, Salomon de, Le Cavalerice françois, Paris, 1646, gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57825393

La Guérinière, F. Robichon de, École de cavalerie, contenant la connoissance, l'instruction et la conservation du cheval, 2 vol., Paris, 1733-1736.

L'Hotte, Gal. A. F, , Questions équestres, Paris, 1906

Littré, Dictionnaire de la langue française, Paris, Hachette, 1873-1877, (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5460034d/f51.image.r=Littr%C3%A9.langFR

Montfaucon de Rogles, Pierre François (de) ,Traité d’Equitation, Imprimerie Royale 1778

Nisard M ; 1869, Oeuvres complètes de Ciceron, Paris, Firmin Didot.

http://remacle.org/bloodwolf/orateurs/invention2.htm)

Pluvinel, Antoine de , L’Instruction du Roy en l’art de monter à cheval, Paris, 1629

 

http://www.archive.org/details/LinstructionDuRoyEnLexerciceDeMonterCheval

Pollmann-Schweckhorst, E., Springpferde-Ausbildung heute, FN Verlag, 2002

Richtlinien für Reiten und Fahren, Bd I, FN Verlag, 1994

Salins, Commandant J. de, Epaule en dedans. Secret de l’Art Equestre. Son application au dressage des chevvaux de selle et d’obstacles par des procédés simples et puissants, Paris : Le Goupy – Rennes : Imprim. Oberthur, 1931 (IFCE, Documentation Equestre : SALINS_EPAULE_EN_DEDANS_SECRET_DE_L_ART_EQUESTRE_1931-1.pdf

1 Pour des raisons de lisibilité, le mot anglo-saxon sera signalé par la notation ‘impulsion’ pour le distinguer du mot français impulsion.

2 Richtlinien, p. 171